Dessinateurs
Durant la guerre, une production imprimée multiforme inonde l’espace public et privé. Les illustrateurs y participent grandement, relayant souvent le discours officiel, nationaliste et antigermanique. Des grands titres de presse comme L’Illustration ou Les Annales distribuent des gravures, portraits d’officiers, scènes de batailles ou images de l’arrière, et des éditeurs patriotes, tels que Berger-Levrault, publient des recueils d’estampes. Les images de propagande se retrouvent sur les murs de la ville aussi bien que sur des supports plus modestes, comme des cartes postales ou des vignettes. Elles sont souvent diffusées par des œuvres de guerre, qui s’avèrent des commanditaires appréciables pour les artistes non mobilisés en ces temps de vaches maigres. Ces derniers mettent aussi leur talent au service des cérémonies officielles et des emprunts nationaux en créant affiches et programmes. Malgré la censure, la fameuse « Anastasie », certains adoptent un point de vue plus distancié sur l’actualité et la vie quotidienne en temps de guerre, notamment dans les caricatures de presse et les journaux satiriques, comme La Baïonnette et Le Rire rouge. Sont regroupés ici, par ordre alphabétique, l'ensemble des illustrateurs présents dans les chapitres de l’abécédaire.