Jouets
L’univers de l’enfance n’échappe pas à la guerre. Tout l’environnement des petits Français est imprégné par le conflit et exalte le patriotisme : la papeterie scolaire, la littérature, les cahiers de coloriage, jusqu’aux jeux et aux jouets. Durant le conflit, les catalogues d’étrennes des grands magasins sont illustrés de couvertures évoquant les jeux de guerre auxquels se livrent les petits Parisiens dans les rues de la capitale, et mettent en avant poupées alsaciennes, soldats de plomb, pièces d’artillerie miniatures, panoplies de soldats et d’infirmières ou encore armes factices. Considérés comme des consommateurs à part entière, les enfants français se doivent de soutenir la nouvelle industrie nationale du jouet face à sa concurrente allemande, jusqu’alors hégémonique. Les jouets « boches » sont bannis. La participation des enfants à l’effort de guerre est d’ailleurs double car de nombreux ateliers de fabrication de jouets emploient des soldats mutilés, qui y sont rééduqués et y retrouvent une utilité sociale.