Enfance
Les enfants sont particulièrement vulnérables en temps de guerre. Ils sont d’abord meurtris par le départ des pères et l’attente angoissée des permissions. Cette absence engendre aussi de réelles difficultés économiques. Et à la douleur de la perte de l’être cher, qui frappe nombre de familles, s’ajoutent pour les petits Parisiens les peurs liées aux bombardements. Pour les protéger, sont créés des organismes spécifiques : aide à l’allaitement et crèches pour les bébés des femmes obligées de travailler, œuvres en faveur des orphelins, colonies de vacances éloignant les enfants de la capitale menacée… Ils sont eux-mêmes mis à contribution pour collecter des fonds et encourager à l’effort de guerre. La générosité et la vaillance du petit Français, en particulier du petit poulbot, sont même données en modèle aux adultes. Les enfants sont d’ailleurs non seulement l’objet, mais aussi la cible d’un discours patriotique propre, à travers une littérature de propagande et des jouets de circonstance.