YMCA
La guerre doit être rapidement victorieuse. C’est pourquoi on mobilise massivement, sans instaurer un régime de congés équitable et pérenne avant 1917. Moment attendu avec impatience, comme en témoigne la correspondance des familles, la permission est l’occasion pour les couples de se reformer et, parfois, pour les pères et les enfants de faire connaissance. Mais la confrontation entre civils et militaires peut être douce-amère, surtout à Paris, où le réseau ferré fait affluer un grand nombre de soldats en congé, dans une capitale apparemment peu affectée par la guerre, parfois même perçue comme insouciante. Il faut organiser l’accueil de ces combattants, dont un grand nombre ne peut rejoindre son foyer, en particulier quand il se trouve dans les régions occupées : les marraines hébergent parfois leurs filleuls et des associations, telles que la Young Men’s Christian Association (YMCA), proposent des lieux où se reposer et se restaurer, ainsi que des divertissements. Il s’agit aussi de canaliser les poilus et de limiter les désordres au cours de cette brève parenthèse de liberté.