Lucien Jonas Félix Potin L. Boussier Fils Marie du 9e arrondissement Le vêtement du prisonnier de guerre La serviette du soldat La serviette du soldat L'œuvre des livres pour les soldats C. Trubert Francisque Poulbot Jean-Louis Forain Léon Pousthomis, Léon Hiélard, Louis Jacquet Comité national d'aide et de prévoyance en faveur des soldats Comité national d'aide et de prévoyance en faveur des soldats Charles Lansiaux Georges Scott

On pense à eux

L’arrière et le front apparaissent souvent en complet décalage. On oppose même parfois civils insouciants, à la limite de l’indécence, et combattants, soumis à des privations et des souffrances indicibles. Pourtant, la société civile s’organise pour venir en aide matériellement et psychologiquement aux soldats, avant même les autorités, qui n’ont pas prévu la durée du conflit. Les familles s’efforcent de faire parvenir aux combattants des colis permettant d’améliorer leur ordinaire. Industriels et commerçants ont d’ailleurs compris l’intérêt de ce marché. Les premiers mettent au point des produits spécifiques, résistant aux transports et à la vie dans les tranchées, et les grandes épiceries vendent des colis déjà préparés. De nombreuses œuvres de bienfaisance proposent aussi de soutenir soldats et prisonniers. Elles se spécialisent parfois dans des domaines bien précis, comme l’envoi de serviettes de toilette aux poilus. Certaines se soucient de leur bien-être moral, notamment en leur envoyant des livres. Elles déploient une grande énergie pour lever les fonds nécessaires en organisant des événements, comme des ventes de charité ou des journées de collecte. Dans ces temps de restriction, on en appelle aussi aux dons matériels et aux efforts individuels, qui en donnant un peu de son tabac, qui en apprenant à tricoter des chandails pour les soldats. Au moment de Noël, la solidarité est particulièrement de mise et les files d’attente s’allongent devant les bureaux de poste pour l’envoi de colis sur le front.