Réfugiés
Après le départ des combattants, les malheurs de la guerre apparaissent aux yeux des Parisiens dès le mois d’août 1914 à travers l’arrivée des réfugiés de Belgique, puis des régions occupées. Le sort des Belges suscite d’autant plus de compassion que la violation de leur neutralité soulève l’indignation des Français. Des familles entières arrivent gare du Nord avec quelques bagages. On s’efforce d’organiser leur prise en charge, des associations de bienfaisance se spécialisant dans l’assistance aux réfugiés. Il faut leur fournir nourriture, logement et soins. Le photographe Charles Lansiaux nous laisse des témoignages de l’accueil organisé au Cirque de Paris, avenue de la Motte-Picquet, et du village flottant amarré quai de la Gare. Les réfugiés s’organisent parfois en comités de solidarité entre originaires de la même région, notamment pour solliciter un soutien financier de la part des pouvoirs publics. Les allocations peinent à être versées. Les organismes de bienfaisance appelant aux dons sont donc précieux pour aider les foyers à reconstituer leur mobilier et envisager le retour au pays une fois les combats terminés.