Albert Guillaume Armand Masson Edouard Halouze Charles Lansiaux A. P. Jarry D'Amy Charles Lansiaux Charles Lansiaux Maurice Neumont Suzanne Mercey, Léon Posthoumis

Zeppelins

L’utilisation d’engins volants est une nouveauté lors de la Première Guerre mondiale. Aussi, lorsque les Tauben (« pigeons » en allemand) et les Zeppelins survolent pour la première fois la capitale, c’est davantage la curiosité que la peur qui s’empare des Parisiens. On sort dans la rue, comme au spectacle, aussi bien pendant les incursions ennemies dans le ciel de la capitale, que le lendemain, pour se rendre compte des destructions. Mais elles ne semblent guère impressionner et l’imagerie populaire met en scène un Paris qui brave le danger et se moque de l’ennemi et de ses Zeppelins, peu maniables et peu efficaces. Malgré les performances des as français, dirigeables et avions allemands ne sont pourtant pas si inoffensifs ; les bombardements, bien que très limités au regard des conflits postérieurs, occasionnent de vrais dégâts et font des victimes. Ils mettent les Parisiens au contact de l’« odieuse » réalité de la guerre et alimentent la haine de l’ennemi, lâche assassin de civils. L’émotion s’amplifie en 1918 lorsqu’entrent en action Gothas et Berthas.