Paris en guerre
Bien qu’éloigné du front et largement épargné par les affres de la guerre, Paris voit sa « physionomie » changée par le conflit. Dès août 1914, la ville ne semble plus habitée que de femmes, d’enfants et de vieillards et les voitures ont disparu des rues. Le fonctionnement des transports en commun ou des salles de spectacle est perturbé, avant de reprendre progressivement. La ville, encore traumatisée par le siège de 1870, n’est sérieusement menacée qu’au début de la guerre. Le gouvernement quitte alors Paris pour Bordeaux et la capitale passe sous autorité militaire. La défense du camp retranché impose des mesures de sûreté, comme la surveillance des déplacements. Mais la stratégie du gouverneur, le général Gallieni, et la victoire de la Marne éloignent définitivement le danger d’une attaque terrestre de la capitale. Le soulagement des habitants s’exprime à travers des railleries à l’adresse des Allemands et l’élévation de Gallieni au rang de héros de Paris. Une iconographie de Paris combattant se développe, assimilant presque la capitale au pays, en particulier lors du 14 juillet, la Journée de Paris coïncidant avec la Fête nationale. À la fin de la guerre, les bombardements éprouvent de nouveau la bravoure des Parisiens. Ils en savourent d’autant plus l’annonce de l’armistice.